Pedagogy of Indifference: State Responses to Violence Against Indigenous Girls
Abstract
La récente décision de la Cour qui a acquitté Raymond Cormier accusé du
meurtre de Tina Fontaine, une fillette de 14 ans, a provoqué un tolle général et déçu les autochtones qui y ont vu un exemple probant de la violence coloniale qui sévit toujours. Pour plusieurs cette décision sert à confirmer que le Canada est une société où la violence envers les jeunes autochtones n’est pas seulement occultée mais elle est sanctionnée. Dès la naissance de Tina, le Canada a constamment douté de la compétence de sa famille et de la communauté pour la protéger et la soigner, alors qu’il ne lui en donnait pas les moyens. La petite Tina était sous la tutelle juridique, donc sous la responsabilité du Canada qui devait voir à sa sécurité dans les espaces privés et publics. L’étude de la Gendarmerie Royale sur « Les femmes autochtones disparues et assassinées : un aperçu opérationnel national » publiée il y a quelques mois avant la mort de Tina a révélé que le Canada avait failli à sa tâche. Les documents rapportés et les histoires sur la violence sexuelle et sexiste envers les femmes et les jeunes filles autochtones prônaient une éducation publique qui soutenait la violence plutôt que de la prévenir.